Dates | ? AA – 506 1A Roi d'Himlad : 7 – 455 1A |
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Race | Elfes |
Groupe | Noldor |
Surnom | le Beau |
Autres noms | Turkafinwë, Tyelkormo |
En vieil anglais | Cynegrim Fǽgerfeax |
Père | Fëanor |
Mère | Nerdanel |
Frères et sœurs | Maedhros, Maglor, Caranthir, Curufin, Amrod, Amras |
Références | Silm. QS-5, 9, 13, 14, 16, 18-20, 22 & TA |
« Car, informé de leur présence, Celegorm fils de Fëanor les assaillit avec un détachement de l'armée elfe, s'étant embusqué dans les collines près d'Eithel Sirion, et les refoula dans le Marais de Serech. » — Le Silmarillion — Quenta Silmarillion — Chapitre 13
roisième fils de Fëanor, Celegorm était surnommé le Beau. Il prêta le Serment de Fëanor avec ses frères et son père, et retourna avec eux en Terre du Milieu. Là, il se distingua très tôt en jouant un rôle déterminant lors de la bataille de Dagor-nuin-Giliath, repoussant les Orques venant du sud dans le Marais de Serech. Quelques années plus tard, il s'installa avec son frère Curufin dans les plaines d'Himlad. Son royaume devait être détruit lors de la Dagor Bragollach, en 455 PA, et lui et son frère s'enfuirent, avec de nombreux soldats, vers Nargothrond, où ils vinrent grossir les forces de Finrod.
à, ils acquirent une influence de plus en plus grande, et en 465 1A, lors de l'arrivée de Beren, venu demander de l'aide, ils réussirent à faire abdiquer Finrod. Celui-ci partit avec Beren en laissant son trône à son frère Orodreth, mais ce dernier n'avait guère de pouvoir, celui-ci appartenant presque entièrement aux deux fils de Fëanor.
lors que Celegorm et Curufin étaient partis chasser les loups envoyés par Sauron depuis Tol-in-Gaurhoth, ils tombèrent sur Lúthien, partie en secret de Doriath. Celegorm tomba immédiatement amoureux d'elle, et avec son frère l'emmenèrent et la séquestrèrent à Nargothrond. Celegorm projeta d'obliger Thingol à lui octroyer la main de sa fille. Celle-ci ne put s'enfuir que grâce à Huan, chef de la meute de Celegorm, qui s'était pris d'amitié pour elle.
orsque les rescapés de Tol-in-Gaurhoth atteignirent Nargothrond, les deux frères furent vivement critiqués et Orodreth les chassa de la ville, et nul ne les suivit, pas même ceux qui leur étaient proches, sentant qu'une malédiction pesait sur eux. Alors qu'ils chevauchaient vers l'est, voulant rejoindre leur frère Maedhros, ils tombèrent sur Beren et Lúthien. Ils les attaquèrent, mais furent finalement vaincus grâce à la trahison de Huan, qui se retourna contre son maître. Réduit à l'errance, Celegorm périt de la main de Dior lors de l'attaque des fils de Fëanor sur Doriath, en 506 1A.
e personnage de Celegorm n'apparaît pas dans la première version de l'histoire de Beren et Lúthien, où son rôle sera par la suite primordial. En fait, le premier Conte Perdu dans lequel il est présent est celui du Nauglafring, aux côtés des six autres fils de Fëanor ; il meurt « percé de cent flèches » lors de l'attaque du Doriath.
ans le Lai des Enfants de Húrin, il est considéré par Tolkien comme étant le fondateur, aux côtés de Curufin (première occurrence de l'association entre les deux frères, qui perdura par la suite), de la forteresse de Nargothrond, une conception qui sera abandonnée au cours même de l'écriture du lai, mais qu'on retrouve dans l'Esquisse de la Mythologie, où il endosse le rôle, plus tard tenu par Finrod Felagund, d'ami de Barahir, père de Beren. Le poème La Fuite des Noldoli voit l'apparition de son épithète de fair, le blond ou le beau, qui lui restera. Pour l'anecdote, on remarquera que le nom de Celegorm fut brièvement envisagé pour remplacer celui de Thingol dans un brouillon du Lai de Leithian, tout comme Beren devait l'être par Maglor.
e Lai marque l'émergence de l'histoire finale de Celegorm : son association avec Oromë, qui lui fait don du chien Huan, sa présence à Nargothrond et son opposition à Finrod, puis à Orodreth ; la seule différence est que c'est Curufin qui tombe amoureux de Lúthien et non lui. Il ne prendra le rôle d'amoureux éconduit que dans le Quenta Noldorinwa ; et dans des notes associées à ce texte se trouve une traduction du nom de Celegorm en vieil anglais : Cynegrim Fǽgerfeax (la première partie du nom n'est qu'une substitution d'un nom vieil anglais aux sonorités proches, la seconde partie signifie « blond »). La blondeur de Celegorm (ici appelé Celegorn) est encore présente dans le Quenta Silmarillion de 1937, mais Christopher Tolkien a choisi d'ôter ce qui y faisait référence dans le Silmarillion qu'il a publié en 1977, se basant sur le fait que les princes des Noldor sont dits être tous bruns, sauf dans la maison de Finarfin. Dans le Quenta de 1937 apparaît également le royaume de Celegorm et Curufin autour de la passe d'Aglon. Les Étymologies indiquent que son nom signifie « rapide et impétueux » (HoMe V, p. 359, 366, racines TYELEK- et GORN-).
'histoire de Celegorm était désormais fixée, et son nom revint à cette forme lors d'une révision des Annales d'Aman (années 1950). Le texte tardif The Shibboleth of Fëanor nous livre les noms paternel et maternel de Celegorm (forme nord-sindarine), respectivement Turkafinwë « Finwë puissant (de corps) » et Tyelkormo « levé-hâtif », à rapprocher des Étymologies.
Tyelkormo | |
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Langue | quenya |
Signification | Prompt à la colère De tyelka qui signifie « hâtif, irréfléchi, impétueux » et probablement de ormë « colère, emportement, rage ». |
Référence | The Peoples of Middle-earth, p. 353 |
Turkafinwë | |
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Langue | quenya |
Signification | Finwë puissant [de corps] Peut-être issu d'une racine turca signifiant « puissant de corps ». |
Référence | The Peoples of Middle-earth, p. 352 |