Traduit de l'anglais par Daniel Lauzon
Avec l'aimable autorisation de Christian Bourgois Editeur
Un grand pot de café venait d'être posé dans l'âtre, les gâteaux avaient disparu, et les nains s'attaquaient à une assiette de petits pains beurrés, lorsque retentit… un grand coup à la porte. Pas un coup de sonnette, mais un puissant toc-toc sur la belle porte verte du hobbit. Quelqu'un frappait avec un bâton !
Bilbo se précipita dans le couloir, très en colère, et complètement ébahi et éberlué : c'était le mercredi le plus déconcertant qu'il eût jamais connu. Il ouvrit la porte d'un coup sec, et tous s'effondrèrent à l'intérieur, l'un sur l'autre. Encore des nains, quatre de plus ! Et Gandalf était là derrière eux qui riait, appuyé sur son bâton. Il avait passablement abîmé la belle porte ; il avait aussi, en passant, effacé la marque secrète qu'il avait laissée la veille.
« Doucement ! Doucement ! dit-il. Ce n'est pas votre genre, Bilbo de faire attendre des amis sur le paillasson, puis d'ouvrir la porte en ouragan ! Laissez-moi vous présenter Bifur, Bofur, Bombur, et en particulier Thorin ! »